Le Bon Vouloir ou l’Agora de la création…

Notre première confrontation ou plutôt, présentation, des artistes participants au Salon du Bon Vouloir 2020 est le fruit d’un tirage au sort (croyez moi), pour ne favoriser ou ne défavoriser personne.

Pour rappel, l’exposition, 116ème du genre, devait se tenir en ce moment aux anciens abattoirs de Mons et l’association devait fêter son 125ème anniversaire mais la pandémie en a décidé autrement.
Il est possible de visiter, virtuellement, cette exposition via le site du cercle artistique : www.bonvouloir.be

Voici donc une brève présentation des artistes participants, les autres viendront au cours des semaines suivantes. Si vous êtes sensible à leurs démarches artistiques, n’hésitez pas à prendre contact avec le Cercle du Bon Vouloir qui fera suivre…

Dominic Derinck

70 ans et toujours en mode créatif ! Bien que issus d’une famille d’artistes, ses parents étaient musiciens, sa maman peignait aussi, lui s’est dirigé vers une autre carrière … le goût des arts et de la peinture lui est revenu plus tard, vers 40 ans. Il suit alors les cours de l’ateliers des Marcottes avec Madame Pire. Il aime participer aux expositions collectives comme celle où il a fidèlement exposé à Saint Symphorien sous la houlette du regretté Jacques Depuydt. Rarement, il a exposé seul, ce n’est pas dans sa démarche.

Il participe depuis 20 ans au Bon Vouloir mais expose pour la première fois deux peintures sur bois. Des bois, trouvés au hasard de ballades… Il les retravaille alors à l’acrylique, au pinceau,
et y choisit des couleurs pour habiller ses personnages ce qui est nouveau. Dominic Derinck préférait jusque là, le noir et blanc; Quant à la thématique des sujets « Ce sont des personnes ordinaires, abandonnées, moroses, perdues, tristes, brutes et “moches” mais avec cette part d’humanité qui nous les rend attachants. La question essentielle est et reste : qu’est-ce que je fais ici ? » précise l’artiste.

    

Philippe Sève

Né en 1954 à Quaregnon, il mène des études d’arts plastiques à l’Ecole Normale de Mons. Après quelques années passées dans l’enseignement, il crée en 1980 « Crayon » son entreprise d’impressions publicitaires et utilise la sérigraphie sous toutes ses formes. Vers la fin des années 90, il devient éducateur de rue et anime un atelier céramique.

En guise de présentation de sa démarche artistique, voici des extraits d’articles parus ces dernières années…

« L’écriture est au commencement de ses réalisations, elle est l’esquisse, l’assise de son
projet. C’est le flash de la situation qui provoque son inspiration. Comique, absurde, dramatique, surréaliste, ringarde, ce ne sont pas les occasions qui manquent. »
Myriam Depaux, journaliste chez Sud Presse

« Un artiste décapant originaire de Quaregnon dont la poésie, la sensibilité et l’humour transcendent le matérialisme de la céramique, non sans un goût certain pour la virulence des propos (…). L’incongruité et les paradoxes sont ses matières préférées. Récupérateur de ce que la société de consommation vomit, son univers est celui de la publicité, de la bande dessinée, et de la télévision sa terre de prédilection. Philippe Sève brutalise nos idées reçues et nos lâchetés à grands coups de dérision. Personnage authentique aux propos acerbes et imagés, il porte un regard critique et sans
concessions sur l’aliénation de notre société, interroge l’Homme et lui demande des comptes. »
La chambourlette

« Philippe, Sève, une race en voie de disparition. Superzante. Roi du pied de nez. Maitre de la turlutte en tout genre. Dompteur sans scrupules d’un carnaval burlesque. Histoire(s) d’un homme libre, ivre de vivre et à fleur de peau… »
Esther, sa fille.

Marc Ciavarella

A la faveur d’une reconversion professionnelle, Marc Ciavarella renoue, en 2014, avec une passion d’enfance oubliée, le dessin et la peinture. Très vite, il souhaite se perfectionner et suit les cours de Michel Frappart, Bernard Haurez et André Gobert. La passion et le travail lui font « rattraper le temps perdu ».
Aujourd’hui, fort d’une maturité certaine, il propose des œuvres soignées et légères, précises et dépouillées, se jouant du noir et blanc additionné de notes chaleureuses jaune, orangée ou
rouge pour faire essortir toute l’intensité sensuelle de ses modèles.

Pour la Salon du Bon Vouloir auquel il participe pour la première fois, il propose deux œuvres avec ses sujets de prédilection ; le nu féminin. Marc Ciavarella a aussi exposé à Paris, St-Jean Cap Ferrat, Bruges ou encore Valenciennes.

      

Françoise Misonne

Pour Françoise Misonne, l’Art est une histoire de famille. Elle étudie la sérigraphie à la Cambre. Elle accomplit une carrière dans l’enseignement artistique. Le temps est maintenant, plus que jamais, venu pour Françoise Misonne de laisser libre cours à son imagination et à sa liberté de créatrice et explorer d’autres techniques. Après avoir suivi les ateliers des cours des métiers d’arts en sculpture, elle s’est aménagée son atelier au fond de son jardin.

Au Salon du Bon vouloir, elle présente une pièce différente de ses productions habituelles. Ce hibou « revisité » comme on dirait aujourd’hui, est le résultat d’un travail de recherche de mélange de différentes terres. Evidement, ce serait mieux de pouvoir toucher pour apprécier la texture du travail… ce sera pour une prochaine rencontre mais en attendant, laissez-vous envoûter par son regard profond et sa stature royale.

Tristan & Alexandre – Binôme d’artistes montois.

Tristan est historien de l’art de formation. Depuis des années, il concentre néanmoins ses recherches sur l’art abstrait, qu’il décline dans le dessin et surtout en peinture depuis début 2019. Alexandre termine sa formation en sciences de l’éducation dans le secteur des arts plastiques. Il exploite le médium textile de manière pluridisciplinaire et crée des structures à base de matériaux souples. Ensemble, ils aiment mettre à profit leurs connaissances respectives pour créer des œuvres engagées notamment sur le plan social. Pour se faire, ils explorent des sujets de société tout en
créant une plastique qui leur est propre. Un lien fort d’amitié s’est par ailleurs tissé à travers la co-création.

Dans « L’Union fait la gaufre », il s’agit d’exprimer en tant que jeunes, une crainte ; celle de la séparation entre le Nord et le Sud de la Belgique. Le but est d’extérioriser par une démarche artistique cette peur de la division. La hache noire est ainsi une métaphore de la fin potentielle du pays, le noir symbolisant ici la finitude. Cette œuvre aux couleurs nationales est donc un moyen d’affirmer le refus de la scission et de rappeler que c’est ensemble que nous réussirons demain.

Philippe Del Cane

Deux travaux présentés au Salon du bon Vouloir: « Spirits ». Les esprits sont ceux qui nous entourent. Ils sont notre passé et notre futur. Ils nous protègent et nous guident dans la sagesse qui devrait animer chacun de nous. Les entités représentées sont connectées à l’univers comme je le suis, avec tout le bonheur et la difficulté de ressentir l’appartenance à cette entité qui est nous, et dont nous sommes issus. Ce sont des instants de visions qui ont été matérialisés sur d’anciens supports papier recueillant la simplicité du geste et de la technique : graphite (le carbone) et feuille d’or pour le sacré.

Formation
Ecole Supérieure des Arts plastiques et Visuels de Mons
Licenciée en Arts plastiques. Enseignement supérieur artistique de plein exercice du 3ème degré. E.S.A.P.V. 1991. Grande distinction.

  • Formation aux programmes Archange, Elan et gestion d’entreprise avec la Maison de l’ Entreprise de Mons
  • Formation aux contrats de l’industrie musicale, Communauté française de Belgique
  • Stage C.A.O. et D.A.O. à l’institut supérieur de design de Valenciennes

Situation

  • designer – architecte d’intérieur – sound designer
  • professeur de techniques sonores à l’Epse de Enghien
  • formateur pour le Centre de Compétences Design Innovation
  • designer agréé Wallonie Design et 3pod
  • membre du comité du Salon du Bon Vouloir Mons
  • membre du conseil d’administration du Centre de formation IFAPME MBC
  • membre du conseil d’administration du Mundaneum
  • membre du conseil d’administration de la Fondation Mons 2025

      

Stefano Console

Stefano Console est un artiste-citoyen formé à Mons ESAPV (Arts2). Sa production personnelle exposée dans divers pays européen et en Tunisie est liée à de multiples contacts avec des enfants et des adultes rencontrés lors d’ateliers, d’animation et autres « aventures » culturelles. Il a été très actifs dans le cadre de Mons 2015 et du Grand huit.

Cette année, il a été choisi pour réaliser l’affiche du Salon du Bon Vouloir ; pas de chance mais, virtuellement, elle est toujours visible. Les deux œuvres qu’il propose pour le Salon : L’hésitation qui évoque le regard d’une jeune fille qui observe, avec hésitation, ce cheval qui l’attire autant qu’il lui ferait peur… d’après un souvenirs d’observation. La dame turque se cachait pour fumer qui évoque également un souvenirs d’observation et faisant partie d’une série de portrait de gens « typique » de la région. Ici, la dame, à la faveur d’une rencontre, entre femmes, se libère et ose fume, ce qui lui est interdit.

                  

Séverine Stiévenart

Séverine Stiévenart est une artiste montoise qui se distingue par la couleur de ses tableaux. Les couleurs vives font partie intégrante de sa palette. Le mélange des techniques associe pastel, colle et acrylique pour finir avec quelques reliefs afin de renforcer le dynamisme de la composition. On y retrouve le symbole du filament, très présent dans ses œuvres qui représente la continuité, l’infini.
Son univers graphique s’étend du figuratif à la représentation symbolique d’un thème.

Philippe Bouillon

Philippe est originaire de Frameries mais montois depuis des lustres… Il a suivi son cursus artistique à Arts2 dans la « section » image dans le milieu. En 1994, il reçoit le prix de la jeune peinture belge ce qui booste sa carrière et qui lui vaut l’honneur de figurer dans la sélection de l’exposition consacrée à l’école de Mons – 200 ans au BAM, du moins virtuellement aussi.

Il présente au « Bon vouloir » deux carrelages dont il a revisité les motifs de décoration en lien avec la nature ; ici la végétation figurant sur le carrelage initial sert de support à l’arrivée d’un oiseau… Philippe Bouillon est actuellement inspiré par le rapport que l’homme entretien avec la nature. Dans une autre vie, Philippe Bouillon développe des projets musicaux. Après un premier album « Chopper » et une série de concert, il prépare un second album, toujours dans une veine « pop rock électro » ou il sera question, notamment, de la période actuelle de confinement. Un
confinement qu’il vit avec une certaine sérénité car l’artiste à l’habitude de cette solitude propice à la création…

          

Tête de Lino – François Maquet

BIO “Tête de Lino” Après avoir pratiqué durant des années, le griffonnage informe durant les coups de téléphone, c’est suite à une opération du coeur, et à la convalescence qui suivit, que ce journaliste montois décide de réaliser un vieux rêve. Avec quelques conseils glanés sur Internet, il commence par graver des gommes puis le lino. Il y trouve sa matière de prédilection et son pseudo. Son univers est proche de la BD,de l’art naïf ou ethnique.

« Lutte au Sommeil « est une série de gravures réalisées lors d’un atelier d’initiation à l’Eau- Forte chez l’artiste lilloise Agnes Dumas. On y retrouve ses personnages préférés : bonshommes, héros, bébêtes et monstres plus ou moins identifiables.

         

Jean Marie Watremez

Jean Marie Watremez a été formé à Mons par Jean Marie Mahieu, Gabriel Belgeonne et Jean Pierre Benon à l’Académie de Mons durant 5 ans. Il devient professeur à l’académie de Binche, pendant 20 ans, avant d’en devenir directeur . Il termine sa carrière dans les conditions de confinement que l’on connaît …

Jean Marie Watremez est avant tout binchois, le monde du carnaval et du masque lui est familier. Fervent défenseur de l’Art figuratif, du dessin classique, il est en recherche de la force, de la présence du regard, garant de cette alchimie qui révèle la profondeur de l’âme. C’est le poète et critique d’Art français Yves Bonnefoy qui lui a ouvert l’esprit. Jean Marie Watremez est régulièrement présent au « Bon vouloir », dernier salon, assez ouvert selon lui…

           

Agnès Arnould

Agnès Arnould, artiste montoise, allie avec force et sensibilité gravure et peinture, ses techniques de prédilection,pour rendre chacune de ses œuvres unique. Pénétrer dans l’univers d’ Agnès Arnould,c’est entrer dans un monde d’introspection et de recherches constantes sur les conditions complexes de la nature humaine. Chaque sillon que creusent ses gouges spontanément et irrémédiablement fait jaillir de la fibre du bois des personnages et leurs tranches de vie dont le pinceau vient accentuer l’expressivité.
E.C.

          

Curriculum:
Études à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Mons
Membre fondateur du groupe d’ art mural “Cuesmes 68”
Professeur retraité de peinture et gravure à l’ école de promotion sociale de Colfontaine
Conférencière retraitée à l’ESAPV de Mons.
Nombreuses expositions en Belgique et à l’étranger depuis les années 1970 et projet d’un
exposition en 2020 à L’hôpital de la Rose de Lessines.

Bruno VAN DE GRAAF
Peintre et illustrateur montois. Diplômé en 1989 de l’ESAPV de Mons dans l’atelier de Jean-Pierre Benon. Animateur et responsable du Centre d’Expression et de Créativité «La Coccinelle », animateur au Dynamusée du Musée des Beaux-Arts de Mons. Chargé de mission au Service Culture de la Ville de Mons. Il participe a de nombreuses expositions personnelles et collectives, Halles de Schaerbeek, Le Chalet de Haute Nuit à Boussu, Le Palace à Ath, Point Culture à Louvain-La-Neuve). Publications aux éditons Tandem et aux éditions Bruno Robbe. Deux séries d’œuvres peintes remarquables : Souvenirs (2009-2012) et Paysages urbains (2012-2015). (F.L.)

            

Jacques Verly
Peintre, dessinateur, Etude à Saint Luc-Mons (à la Biche)
Il a toujours peint et dessiné grâce à sa maman, institutrice. Il fait sa carrière professionnelle dans l’enseignement, parallèlement à l’expression de son
œuvre artistique. Avec, notamment, Calisto Calisto, il intègre le mouvement figuratif international et expose au Grand Palais à Paris
Il fête ses 40 ans de carrière et 20 ans de présence au Vouloir Promoteur de la figuration, il est amoureux de la femme (très stylisée) qu’il associe souvent à des animaux et des plantes. Il exprime la solitude de l’être déprimée, un message de la profondeur de l’âme esseulée.