Olivier Sonck : des mots, toujours des mots, jamais les mêmes mots!

Oliver Sonck est un artiste graveur sérigraphe qui a effectué ses études aux Beaux-Arts à Mons, là où sa sœur a réalisé avant lui ses études, à l’époque où chaque week-end elle rentrait à la maison et lui contait sa semaine et les cours qu’elle avait eu. Depuis toujours Olivier avait senti sa fibre artistique, elle a évolué avec lui et aujourd’hui il est artiste, professeur à Anderlecht et Charleroi, ainsi que animateur au musée royal de Mariemont.

Passionné de mots, il aime jouer avec eux. Son idole n’est autre que le professeur Tournesol, à son image, Olivier s’amuse des lapsus et son oreille attentive est exercée à les repérer ; dans la rue, à la radio, en voiture ou même la nuit lorsqu’un mot l’interpelle, il se lève et l’écrit.

Des mots vivants, qui bougent et font sens différemment selon le lecteur. Chacun peut créer son histoire de par son vécu, on s’approprie les mots et les significations.

Un livre d’histoire, ivre de mots écrits en quelques phrases sur les murs de l’enceinte extérieure du centre pénitentiaire de Mons.

Dans le cadre de « l’Art Habite la Ville », metteur en scène du projet, Olivier Sonck a réalisé des ateliers créatifs avec 20 détenus et aussi des riverains. Un moment d’apaisement où ils ont pu apprendre et jouer avec ces mots qui aujourd’hui sont affichés en lettre capitale sur les murs de la prison qui font face au monde extérieur.

Décalé, humoristique, grave ou amenant à la réflexion. Des écrits simples ou des histoires.

Pour la première fois il découvre l’univers carcéral et les mots qui y sont chuchotés sans grammaire, sans chichi. Certains mots sont d’ailleurs simples, vrais, comme cette phrase que l’on peut retrouver sur un des pans de la prison : « J’ai appris à nager dans une rivière », une phrase simple et interrogatrice à la fois.

Les mots ont un pouvoir aussi puissant que les images pour Olivier Sonck. L’écriture va au-delà du « j’aime, j’’aime pas ». On est obligé de lire. Une police simple qui va droit à l’essentiel : lire le message. Lire sans le lire juste en passant devant, nos yeux nous font passer le message puis l’on s’arrête, interloqué par le sens, la poésie ou la vérité des mots.

On marche, on voit un mot sur un mur, la surprise est là. Depuis combien de temps ces mots sont peints ? La peinture a déjà vieilli, étaient-ils là hier ? Pour Olivier, le message est passé.

A l’aide d’une peinture blanche spéciale réalisée par un artisan de la région, l’artiste a écrit l’inspiration des participants poètes. Une peinture spéciale qui permettra aux écrits de se diluer à la pluie au fil du temps, tel nos souvenirs qui s’évaporent de nos mémoires au fil des ans.

 

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